Les travaux des Assemblées annuelles 2025 de la Banque islamique de développement (BID) ont débuté, ce lundi, au Centre international des conférences «Abdelatif-Rahal» (CIC, Alger) avec des réunions techniques, prélude à l’ouverture officielle prévue demain mardi. Cet événement économique majeur se tient sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Ces rencontres, pour la plupart à huis clos, visent à préparer les sessions plénières en définissant priorités et grandes lignes des discussions qui réuniront hauts responsables et experts des 57 pays membres.
Parmi les activités de cette première journée des 51es réunions annuelles, figuraient une réunion des Conseils d’administration du groupe de la BID, le 13e Forum sur le développement de la jeunesse 2025, ainsi qu’un Forum consacré aux solutions digitales pour la promotion des PME et micro-entreprises.
«Les Assemblées, une plateforme idéale pour identifier les solutions adaptées aux besoins des jeunes»
Lors de ce 13e Forum sur le développement de la jeunesse, organisé en marge des Assemblées annuelles, Mustapha Hidaoui, ministre de la Jeunesse et chargé du Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ), a souligné les réformes majeures engagées par les hautes autorités pour promouvoir la jeunesse algérienne et en faire «un acteur clé» sur les scènes économique et politique. Il a insisté sur le fait que ces mesures ont permis de «créer un écosystème favorable, dans lequel les jeunes disposent de nombreuses qualités pour assurer la transition vers le développement national». Hidaoui a également réaffirmé «l’engagement de l’Algérie à accompagner et soutenir cette catégorie».
Le ministre a par ailleurs précisé que les Assemblées annuelles de la BID constituent «une plateforme idéale pour renforcer la coopération entre membres, partager les expériences réussies et identifier les solutions adaptées aux besoins des jeunes».
Investir dans la formation professionnelle, facteur clé pour renforcer la performance économique du pays
De son côté, Yacine El Mahdi Oualid, ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, a mis l’accent sur la nécessité «d’adapter les programmes d’enseignement et de formation afin de rendre le système plus flexible, notamment face aux défis posés par l’intelligence artificielle (IA)». Il a souligné l’importance «d’investir dans la formation professionnelle, facteur clé pour créer des emplois, améliorer la productivité des entreprises et renforcer la performance économique du pays».
Soulignant les efforts de la BID pour soutenir le marché du travail dans plusieurs pays, Oualid a mis l’accent sur l’importance d’investir dans les emplois verts, notamment ceux liés aux énergies renouvelables, domaine dans lequel l’Algérie «est l’un des principaux investisseurs en Afrique».
Réformes du marché du travail, un levier essentiel pour l’accès des jeunes à l’emploi durable
Représentant le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Akli Berkati, secrétaire général du ministère, a participé aux travaux de la première journée du forum. Il a affirmé que les réformes adoptées en Algérie dans le domaine du marché du travail sont «une part essentielle des efforts de l’État pour permettre aux jeunes d’accéder à des opportunités d’emploi durables».
Il a aussi présenté la politique d’adaptation de la formation aux exigences du marché, notamment via une plateforme numérique assurant la coordination entre l’Agence nationale de l’emploi et les ministères concernés. Berkati a mis en avant l’encouragement de l’entrepreneuriat, voie prometteuse pour l’intégration économique des jeunes.
Développer un écosystème favorisant l’emploi des jeunes à travers des postes stables
Concernant la transformation numérique, il a souligné que l’État «accompagne cette évolution par la création de l’École nationale supérieure d’intelligence artificielle (ENSIA), pierre angulaire stratégique pour renforcer les capacités nationales en innovation et technologies modernes».
Enfin, le Dr Rami Ahmed, vice-président des opérations de la BID, a insisté sur «l’importance de développer un écosystème favorisant l’emploi des jeunes à travers des postes stables», dénonçant la «précarité» qui touche plusieurs pays musulmans, citant en particulier la situation quotidienne difficile du peuple palestinien.
Sous le slogan «Prêt pour l’avenir : compétences et solutions pour l’emploi des jeunes», les participants ont débattu des priorités de développement en matière d’emploi productif, de l’élargissement de l’innovation et des obstacles à l’emploi des jeunes dans les pays membres.