La deuxième phase du projet de gestion de l’élimination progressive des substances appauvrissant la couche d’ozone a été lancée, ce mardi à Alger, en partenariat entre le ministère de l’Environnement et de la Qualité de la vie, le Bureau national ozone et l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi).
La deuxième phase du projet de gestion de l’élimination des substances appauvrissant la couche d’ozone, qui s’étend jusqu’en 2030, prévoit plusieurs actions clés, telles que l’équipement des Douanes avec 20 dispositifs de détection des gaz réfrigérants, la création d’un centre de formation aux métiers du froid, et la mise en place d’un système de récupération et de recyclage des HCFC. En outre, 250 ateliers de maintenance seront équipés, 200 formateurs formés en réfrigération et efficacité énergétique, et 40 formateurs certifiés selon les normes internationales. Ce projet, visant l’élimination totale des HCFC d’ici 2030, fait partie des engagements de l’Algérie pour la protection de la couche d’ozone, conformément à la Convention de Vienne et au Protocole de Montréal.
La cérémonie officielle du lancement de cette phase a vu la présence de plusieurs personnalités, notamment la ministre du secteur, Nadjiba Djilali, la représentante de l’Onudi, Hassiba Sayah, le Coordonnateur du Bureau ozone en Algérie, Ahmed Akli, le directeur général des douanes, le général-major Abdelhafidh Bakhouche, le président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Mohamed Boukhari, ainsi que le président de l’Académie algérienne des sciences et des technologies (AAST), Mohamed Hichem Kara, et des représentants des ministères concernés.
Plus de 3,75 millions USD alloués à la deuxième phase, répartis en trois tranches
Lors de son allocution, Mme Djilali a souligné que la première phase du projet a «permis de réduire de 67,5% l’utilisation des substances appauvrissant la couche d’ozone au début de l’année 2025». Elle a également mis l’accent «l’importance de renforcer la coopération et la coordination entre les différents acteurs pour assurer la réussite de cette phase, en adoptant une approche participative et intégrée, axée sur l’investissement dans le capital humain et la promotion de l’innovation, pour soutenir la transition vers une économie durable».
Afin de suivre l’avancement du projet, un comité directeur interministériel, dirigé par le ministère de l’Environnement et de la Qualité de la vie, «sera mis en place pour superviser les institutions concernées par la gestion et le contrôle des substances appauvrissant la couche d’ozone».
La représentante de l’Onudi, Hassiba Sayah, a mis en avant l’importance de ce projet et a réaffirmé l’engagement de l’Onudi à «accompagner l’Algérie dans d’autres projets liés à la protection de l’environnement». Elle a précisé que «plus de 3,75 millions USD ont été alloués à cette deuxième phase, répartis en trois tranches».
Le général-major Bakhouche a, pour sa part, souligné que cette phase constitue «une étape cruciale pour renforcer les capacités nationales dans le domaine de l’environnement et pour honorer les engagements internationaux de l’Algérie en matière de développement durable». Il a également insisté sur le rôle des services des Douanes, qualifiés de «partenaires clés» dans ce projet, grâce à «leur vigilance aux frontières et leur contrôle des substances non conformes ou prohibées».