Un Colloque national intitulé «Lutte contre la corruption financière et recouvrement des avoirs» a été organisé, ce mardi, par la Faculté de droit de l’Université «Ahmed Ben Yahia El-Wancharissi» de Tissemsilt, en coordination avec la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption (HATPLC), ainsi que la Chambre régionale des huissiers de justice de la région Ouest.
Des professeurs issus de plusieurs universités du pays ont participé à cette rencontre en présentant des communications axées sur la corruption, les moyens de la contrecarrer, l’arsenal juridique disponible et la sensibilisation de la société.
Lors de l’ouverture du colloque, la présidente de la HATPLC, Salima Mesrati, a rappelé que «le président de la République a fait de la lutte contre la corruption une priorité dès son arrivée à la tête de l’Etat». Elle a souligné qu’il a «placé la moralisation de la vie publique au cœur de ses préoccupations, convaincu qu’il est impossible de bâtir un État de droit, de réaliser un développement durable et un essor économique sans combattre la corruption».
Elle a ensuite précisé que «la lutte contre la corruption n’est pas la responsabilité d’un seul organisme, c’est une responsabilité partagée entre toutes les structures, y compris les établissements universitaires», dans le but de «renforcer la responsabilité morale et professionnelle, et d’ancrer les principes de transparence et d’intégrité dans toutes les pratiques et activités, notamment dans la gestion administrative».
La même responsable a souligné que la corruption fait désormais l’objet de recherches universitaires dans plusieurs établissements du pays. Des laboratoires spécialisés ont été créés, notamment à l’Université de Blida 2, à l’Université d’Alger 3, ainsi qu’au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) d’Oran. Ces structures s’intéressent à des thématiques comme «la stratégie nationale de numérisation et la promotion de la transparence» ou encore «la société civile, la démocratie participative et le contrôle citoyen».
De son côté, le professeur Merkane Bachir de l’Université de Tissemsilt a mis en avant les efforts déployés par l’Algérie dans ce domaine, notamment par l’adoption de textes législatifs clés, comme la loi de 2021 relative au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme, ou encore la loi de 2023 qui est venue renforcer ces mesures. Le professeur Sioub Slim de l’Université Ibn-Khaldoun de Tiaret a pour sa part déclaré que la lutte contre la corruption financière et le blanchiment d’argent «demeure une priorité fondamentale pour l’Algérie».