Le ministre d’Etat, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab, a supervisé ce mardi, une rencontre à l’occasion de la célébration du 59e anniversaire de la nationalisation des mines et du 58e anniversaire de la création du groupe Sonarem sous le slogan «Valorisation des ressources minières : vers le renforcement des acquis économiques».
Cet événement s’est déroulé, selon un communiqué du ministère, en présence du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, du ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, de la ministre de l’Environnement et de la Qualité de Vie, Nadjiba Djilali et du secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Energie chargé des Energies renouvelables, Noureddine Yassaâ.
Ont également pris part à cette rencontre le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Amar Takdjout, le directeur général des Douanes algériennes, le général-major Abdelhafid Bakhouche, les présidents-directeurs généraux des groupes Sonarem, Belkacem Soltani, Sonatrach, Rachid Hachichi, et Sonelgaz, Mourad Adjal, le président de l’Agence nationale des activités minières (ANAM), Mourad Hanifi, les présidents-directeurs généraux de plusieurs entreprises nationales et étrangères, des personnalités nationales, des experts et des cadres du ministère et de la Sonarem.
Cette rencontre a été marquée par l’hommage rendu à un certain nombre d’anciens travailleurs du groupe Sonarem en reconnaissance de leurs efforts fournis tout au long de leur parcours professionnel durant lequel ils ont contribué honorablement à la construction et au développement du secteur minier.
Le 6 mai 1966, concrétisation d’une forte volonté politique d’ancrer l’indépendance économique
Dans son allocution prononcée en cette occasion, le ministre d’Etat a souligné la «portée symbolique et historique profonde» de cet événement, qui représente, selon lui, «une étape charnière dans le processus de recouvrement de la souveraineté nationale sur les ressources naturelles».
Il a ajouté que la décision de nationaliser les mines le 6 mai 1966 «n’était pas simplement une mesure technique ou économique, mais plutôt la concrétisation d’une forte volonté politique d’ancrer l’indépendance économique de l’Algérie après le recouvrement de son indépendance politique».Arkab a indiqué que cette nationalisation «constitue un véritable point de départ pour construire une base industrielle minière nationale» et a «posé la première pierre d’une politique souveraine globale dans le domaine de l’exploitation et de la valorisation des ressources naturelles au service du développement national».
Elle a également «permis de prendre le contrôle sur les champs et les mines stratégiques, qui étaient sous la domination de sociétés étrangères, qui pratiquaient une exploitation abusive et injuste des richesses, sans aucune considération pour les dimensions environnementale, sociale et économique du pays», a-t-il souligné.
Soumission prochaine du projet de loi régissant les activités minières au Parlement pour adoption
Arkab n’a pas manqué de saluer le rôle «héroïque» des travailleurs et des cadres nationaux, qui «ont relevé le défi dès le premier instant et réussi à garantir la continuité de l’activité minière malgré le retrait des entreprises étrangères». Il a ajouté que «les compétences nationales, qui travaillent aujourd’huidans des conditions différentes, sont appelées à poursuivre ce parcours avec le même esprit d’engagement et de discipline et à contribuer efficacement à la mise en œuvre de la stratégie nationale de valorisation des ressources minières à travers la transition de l’exploitation brute vers la transformation et la fabrication locale afin de créer de la valeur ajoutée et de renforcer la contribution du secteur au produit intérieur brut».
Dans ce contexte, le ministre a rappelé les efforts de l’Etat algérien, sous la direction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour renforcer «la gouvernance du secteur minier et améliorer le climat des investissements à travers une révision complète de la loi régissant les activités minières afin de la rendre plus attractive et cohérente avec les évolutions mondiales tout en garantissant la protection des intérêts nationaux». Il a ajouté que ce nouveau texte «sera prochainement soumis au Parlement pour adoption après une série de consultations étendues avec tous les acteurs, experts et institutions concernés».
Les grands projets structurants lancés vise à valoriser le potentiel géologique immense dont dispose l’Algérie
Arkaba également évoqué «les grands projets structurants lancés, tels que ceux de Gara Djebilet, de zinc et de plomb à Oued Amizour et de phosphate à Blad El Hadba, ainsi que d’autres initiatives visant à valoriser le potentiel géologique immense dont dispose l’Algérie», soulignant que «l’objectif suprême de ces projets est de contribuer efficacement à la diversification de l’économie nationale et à la réduction de la dépendance aux revenus des hydrocarbures».
A la fin de son discours, Mohamed Arkab a adressé un salut de reconnaissance à toutes les travailleuses et tous les travailleurs du secteur minier, en particulier les anciens, dont certains ont été honorés lors de cette rencontre en reconnaissance de leurs efforts et de leur dévouement durant leurs années de service. Il a souhaité au secteur «davantage de réussites dans la dynamique nouvelle que connaît le pays».
De son côté, le président-directeur général du groupe Sonarem, Belkacem Soltani, a salué dans son allocution «la grande attention accordée par les pouvoirs publics à ce secteur stratégique», soulignant «l’engagement du groupe à poursuivre ses efforts pour soutenir la production minière nationale, élargir les opérations de recherche et d’exploration et développer la chaîne de valeur à travers des projets de transformation à rentabilité économique et sociale». Il a également exprimé sa fierté d’appartenir à cette histoire de lutte nationale glorieuse, affirmant la «détermination de tous les travailleurs et cadres du groupe à être à la hauteur des aspirations de la nation».
La rencontre a été clôturée par la projection d’un documentaire retraçant des étapes clés de l’histoire du secteur minier national et l’organisation d’une exposition réduite comprenant des photos et des données sur les grands projets miniers et les technologies modernes utilisées dans la recherche et l’exploitation. Cette rencontre a aussi constitué une opportunité pour les échanges entre les acteurs et les experts du domaine, ce qui reflète «une volonté commune de renforcer l’action collective et de faire avancer le secteur minier vers des perspectives prometteuses».