Le ministre d’Etat, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab, a présidé, ce mardi à Alger, l’ouverture des travaux de la 2e édition du Forum des centres de recherche, de développement et d’innovation des pays membres de l’Organisation africaine des pays exportateurs de pétrole (APPO), en présence de son secrétaire général, le docteur Omar Farouk Ibrahim, du président-directeur général du groupe Sonatrach, Rachid Hachichi, et d’un parterre d’experts, de chercheurs et de représentants des pays membres.
Dans son discours d’ouverture, le ministre d’Etat a souhaité la bienvenue aux hôtes de l’Algérie, saluant «l’importance de cet événement continental qui constitue une plateforme d’échange d’expériences et de renforcement de la coopération entre les pays africains dans les domaines de la recherche scientifique, de l’innovation et du développement technologique dans le secteur du pétrole et du gaz».
Le ministre d’Etat a affirmé que «l’Algérie, fidèle à ses engagements continentaux, œuvre à établir des partenariats stratégiques avec les pays africains, notamment dans le secteur de l’énergie, à travers le soutien aux projets de recherche et de développement et l’encouragement à la transition vers un modèle énergétique durable et intégré».
Sonatrach enregistre 30 brevets d’invention et lance 40 projets de recherche en trois ans
Arkab a souligné que le choix du thème de cette édition, «Innovation et coopération», reflète «la volonté commune de bâtir des partenariats fondés sur le savoir et les meilleures pratiques dans le but d’exploiter les ressources naturelles de manière responsable et efficace, notamment face aux défis climatiques et de la transition énergétique».
A ce titre, le ministre a passé en revue les efforts déployés par Sonatrach, notamment dans le domaine de la recherche et du développement, avec «l’enregistrement d’environ 30 brevets d’invention en seulement trois ans et le lancement d’environ 40 projets de recherche, dont plus de 70 % s’inscrivent dans le cadre de partenariats nationaux et internationaux», a-t-il détaillé. Il a également évoqué les conventions signées avec sept universités algériennes pour «la création de laboratoires mixtes de recherche et le renforcement du lien entre l’Université et l’industrie en vue de soutenir la sécurité énergétique nationale et africaine».
L’innovation et la recherche, un pilier stratégique dans la vision de l’Algérie pour le développement du secteur énergétique
Enfin, Arkab a réaffirmé «l’engagement indéfectible de l’Algérie à soutenir les pays africains dans les domaines de l’exploration, de la formation et de la fabrication locale et à partager son expertise acquise depuis plus de soixante ans», soulignant que «l’innovation et la recherche scientifique constituent un pilier stratégique dans la vision de l’Algérie pour le développement du secteur énergétique et servir le continent africain».
De son côté, le secrétaire général de l’APPO, le docteur Omar Farouk Ibrahim, a mis en avant le rôle «majeur» joué par l’Algérie dans la création de l’organisation en 1987, soulignant que les responsables algériens avaient à l’époque entrepris des «tournées diplomatiques intensives» pour convaincre leurs homologues du continent de fonder ce cadre continental, affirmant que l’Algérie «continue à soutenir l’organisation à différents niveaux».
Plaidoyer pour créer des pôles d’excellence régionaux dans les domaines de la recherche et de la formation
Concernant la recherche, le développement et l’innovation, Ibrahim a indiqué que l’industrie pétrolière et gazière en Afrique «est confrontée à des défis croissants en matière de financement et de technologie» et a appelé à trouver des solutions scientifiques et durables à ces défis à travers l’unification des efforts pour créer des pôles d’excellence régionaux dans les domaines de la recherche et de la formation».
Il a fait savoir que la gestion des ressources pétrolières et gazières du continent «nécessite des solutions locales, durables et efficaces», précisant que cela «ne saurait se concrétiser sans une planification rigoureuse et une coopération intensive entre les pays, en plus du financement de la recherche, du développement et de l’innovation».
Dans son intervention, le président-directeur général du groupe Sonatrach, Rachid Hachichi, a, quant à lui, affirmé que ce forum constitue «une étape essentielle dans le processus d’engagement commun pour une exploitation responsable, durable et innovante des ressources énergétiques africaines». Il a précisé que l’objectif est de «permettre aux pays membres de passer de la simple utilisation des technologies existantes au développement de leurs propres technologies».
L’importance du lancement de programmes de recherche à intérêt commun entre les Etats membres soulignée
Hachichi a ainsi souligné l’importance de la création de pôles d’excellence et du lancement de programmes de recherche ambitieux à intérêt commun entre les Etats membres afin qu’ils constituent des leviers de transformation, tout en mettant l’accent sur l’innovation, le développement des capacités locales et la prise en compte des enjeux environnementaux et énergétiques».
Selon un communiqué de Sonatrach, ce deuxième forumBas du formulaire, cCréunissant décideurs, experts, chercheurs et acteurs clés de l’industrie énergétique, vise «à renforcer les capacités technologiques des pays membres et à jeter les bases d’une collaboration plus renforcée pour une exploitation responsable, efficiente et durable des ressources hydrocarbures africaines». Au cœur des priorités de cet événement figurent la promotion du partage des bonnes pratiques, l’établissement de synergies entre les acteurs du secteur du pétrole et du gaz et la création de véritables pôles d’excellence technologiques et scientifiques au sein des pays membres de l’APPO dans le continent africain.
Trois axes prioritaires sont mis en avant : le développement de technologies adaptées aux réalités du continent, le renforcement des compétences locales à travers le knowledge management et le transfert du savoir et du savoir-faire et l’intégration des exigences environnementales dans les stratégies d’exploitation.
Appel à l’adoption de la numérisation comme outil efficace pour faire face aux défis dans le continent
A l’occasion de cet événement, la société angolaise Sonangol a transféré la présidence du Forum des centres de recherche, de développement et d’innovation des pays membres de l’APPO à Sonatrach, représentée par sa direction centrale pour la recherche et développement, a ajouté la même source.
A l’occasion, le directeur central Recherche et Développement de Sonatrach et nouveau président du Forum, Mustapha Benamara, a mis en avant «l’importance des réserves d’hydrocarbures que recèle l’Afrique», notant que la recherche et le développement représente «un levier pour l’amélioration de l’exploitation de ces ressources».
Il a ainsi, insisté sur «la nécessité de développer les capacités locales, d’encourager la coopération et d’unifier les efforts, tout en se focalisant sur l’investissement dans les nouvelles technologies».
Le directeur exécutif Recherche et Développement de Sonangol, Vladimir Gabriel Machado, président sortant du forum, a insisté de son côté, sur la nécessité «de multiplier les efforts de recherche des Etats membres», appelant à adopter «la numérisation comme outil efficace pour faire face aux défis de l’industrie du pétrole et du gaz dans le continent».
La création du forum, selon lui, «a permis aux Etats membres de débattre des questions centrales liées à l’industrie de l’énergie», précisant que la coopération entre ces Etats «demeurera un élément clé pour atteindre les objectifs en matière de recherche, de développement et d’innovation».