La capitale algérienne a accueilli, ce dimanche, les travaux du Forum d’affaires algéro-saoudien, marqués par une volonté commune de renforcer le partenariat économique et d’élargir les domaines de coopération entre les deux pays.
Cette rencontre a été organisée conjointement par la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), le Conseil de renouveau économique algérien (CREA) et la Confédération algérienne du patronat (CAP) avec la participation de plusieurs opérateurs économiques algériens et d’une délégation d’hommes d’affaires saoudiens en visite en Algérie dans le but d’explorer les opportunités de partenariat et d’investissement, notamment dans les secteurs de l’agroalimentaire, de l’agriculture, du tourisme et du bâtiment.
Ont assisté au forum, l’ambassadeur du Royaume d’Arabie saoudite, Abdullah bin Nasser Abdullah Al- Bussairi, Kamel Moula, président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Azzedine Adoul, président du Conseil d’affaires algéro-saoudien du côté algérien, et Raed Ahmed Al-Mazroue, président du Conseil d’affaires algéro-saoudien du côté saoudien.
Dans son discours prononcé à l’occasion de l’ouverture du forum, le président de la CACI, Kamel Hamni, a souligné que l’Algérie «accorde une grande importance au développement de partenariats économiques de qualité avec le Royaume d’Arabie saoudite, dans le cadre d’une vision partagée visant à réaliser un développement durable et une intégration économique efficace».
Moula : «Le partenariat entre les deux pays dispose de potentialités prometteuses de croissance»
Pour sa part, le président du CREA, Kamel Moula, a affirmé que le partenariat entre l’Algérie et le Royaume d’Arabie saoudite dispose «de potentialités prometteuses de croissance» et a appelé «à les exploiter à travers des investissements efficaces et un échange d’expertises permettant la création d’emplois et le renforcement de la capacité des deux économies à faire face aux défis et à réaliser un développement durable».
Moula a également insisté sur l’importance de ce forum «en tant qu’opportunité pour renforcer la coopération, notamment dans les domaines de l’agroalimentaire, de l’industrie agricole, de la sidérurgie, du tourisme, des loisirs et des technologies de l’information et de la communication (TIC)».
Al- Bussairi : «L’Algérie représente l’une des principales destinations d’investissement grâce à ses immenses ressources»
De son côté, l’ambassadeur du Royaume d’Arabie saoudite en Algérie, Abdullah bin Nasser Abdullah Al- Bussairi, a exprimé à cette occasion «l’intérêt des hommes d’affaires saoudiens pour le marché algérien», d’autant plus que «l’Algérie représente aujourd’hui l’une des principales destinations d’investissement dans la région grâce à ses immenses ressources naturelles et humaines». Il a salué les récentes réformes économiques ainsi que les opportunités d’investissement offertes, notamment dans le cadre de la nouvelle loi sur l’investissement qui accorde d’importants avantages et facilitations aux investisseurs étrangers.
L’ambassadeur a souligné également, l’importance de cette rencontre pour «le soutien des relations économiques bilatérales», les qualifiant de «profondes et enracinées», et a affirmé la volonté des dirigeants des deux pays de «les renforcer dans divers domaines». Il a indiqué que la valeur des échanges commerciaux entre les deux pays avoisine «un milliard de dollars», mais que ce montant, selon lui, «ne reflète pas le niveau des relations solides». Abdullah Al- Bussairi a ajouté que «les investissements saoudiens en Algérie ont connu une croissance notable, notamment dans les domaines de l’industrie de transformation, de l’agroalimentaire et de l’agriculture».
Les hommes d’affaires saoudiens appelés à explorer les opportunités d’investissement disponibles en Algérie
Dans ce cadre, il a invité les hommes d’affaires saoudiens à «explorer les opportunités d’investissement disponibles en Algérie, notamment à la lumière des facilités offertes par la nouvelle loi sur l’investissement».
A son tour, le président du Conseil des hommes d’affaires algéro-saoudien du côté saoudien, Raed Ahmed Al-Mazroue, a estimé que la situation actuelle ne permet pas «davantage de retard», appelant à «agir rapidement pour traduire la volonté politique en projets concrets et en partenariats tangibles au bénéfice des économies des deux pays».
Du côté algérien, Azzedine Adoul a souligné que le niveau actuel de coopération «ne reflète pas les immenses potentialités des deux pays, surtout dans le contexte des transformations politiques qu’ils traversent». Il a précisé que «le destin des deux pays est commun et qu’il est impossible de relever les défis autrement qu’en établissant de véritables relations économiques basées sur la coopération bilatérale».
Signature de mémorandums d’entente entre des entreprises algériennes et saoudiennes
Dans le cadre de la coopération bilatérale, des accords de partenariat ont été signés sous forme de mémorandums d’entente entre des entreprises algériennes et saoudiennes, une étape qui reflète une volonté commune de renforcer le partenariat économique et d’élargir les domaines de coopération entre les deux pays.
Ces accords s’inscrivent dans le soutien à la dynamique économique entre l’Algérie et le Royaume d’Arabie saoudite, et visent à consolider un partenariat fondé sur des intérêts communs.
En clôture des travaux, le directeur général de la CACI, Chakib Smail Kouidri, a souligné que ce forum a eu lieu «en raison de l’engagement des deux pays à élargir les domaines de coopération et d’investissement et à renforcer les partenariats entre les entreprises et les institutions des deux pays, notamment parce que l’Algérie œuvre à renforcer sa présence sur les marchés mondiaux et à élargir les horizons de coopération avec les pays frères et amis».
Ce forum a été marqué par l’organisation de rencontres d’affaires bilatérales (B2B) entre les représentants des entreprises algériennes et saoudiennes.