L’Algérie a exprimé ses préoccupations concernant l’aggravation de la situation humanitaire dans les territoires palestiniens occupés, malgré les efforts de médiation internationale ayant abouti à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Ghaza, ainsi que les violations systématiques des droits de l’homme et du droit international humanitaire dans le territoire du Sahara occidental occupé.
Lors de son intervention dans le cadre du débat général portant sur le rapport du Haut-commissaire aux droits de l’homme lors de la 58e session du Conseil des droits de l’homme (CDH), l’ambassadeur et représentant permanent de l’Algérie auprès de l’Office des Nations unies à Genève et des organisations internationales en Suisse, Rachid Bladehane, a souligné que la session actuelle «se déroule à un moment où le monde fait face à de multiples défis, accompagnés de drames humanitaires résultant notamment de la prolifération des conflits armés et de l’occupation de longue durée, comme c’est le cas dans les territoires palestiniens et du Sahara occidental occupés».
L’Algérie «manifeste son inquiétude face à l’aggravation persistante de la situation humanitaire dans les territoires palestiniens occupés, suite au génocide perpétré par l’occupation sioniste depuis octobre 2023, dont les répercussions se font encore sentir malgré les efforts de médiation internationale ayant abouti à un accord de cessez-le-feu», a déclaré Bladehane.
Réaffirmant la profonde inquiétude de la délégation algérienne face aux «violations systématiques des droits de l’homme et du droit international humanitaire dans le territoire du Sahara occidental occupé», il a appelé à documenter ces violations et a exhorté le Haut-commissaire à dépêcher une mission d’enquête dans la région et à soumettre un rapport détaillé au Conseil à ce sujet.
Il a ajouté que l’Algérie «croit fermement en l’action multilatérale et soutient celle-ci au niveau de toutes les instances internationales et régionales, y compris celles œuvrant dans le domaine des droits de l’homme».
«L’Algérie a volontairement soumis, le mois dernier, un rapport de mi-parcours du Mécanisme de l’eexamen périodique universel. Elle a également accueilli le Rapporteur spécial des Nations unies sur le droit de réunion pacifique et la liberté d’association, Clement Nyaletsossi Voule, ainsi que la Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, Mary Lawlor, respectivement en septembre et en décembre 2023», a ajouté le diplomate.
«Notre engagement ne s’est pas arrêté là, puisque les recommandations des rapporteurs spéciaux ont été concrétisées en apportant des amendements spécifiques au Code pénal, notamment l’amendement des articles 87 bis et 96 de ce code, relatifs aux crimes qualifiés d’actes terroristes ou de sabotage», a-t-il précisé.
Il a également souligné qu’un décret fixant les règles organisationnelles de l’Observatoire national de prévention de la discrimination et du discours de la haine «a été adopté, placé sous la tutelle de la présidence de la République, et chargé de signaler ces violations aux autorités judiciaires, en plus de superviser les programmes de sensibilisation à ces dangers et leur impact sur la société, afin de promouvoir les valeurs de démocratie et de tolérance, tout en préservant les droits et les libertés».
Concernant l’enfance, une priorité pour le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le représentant de l’Algérie a rappelé «l’installation d’une Commission chargée de l’élaboration du plan d’action national pour l’enfance (2025/2030), visant à renforcer les mécanismes de protection de l’enfant et à garantir ses droits, tels qu’ils sont consacrés dans la convention internationale y afférente, ainsi qu’à criminaliser toutes les formes de violence et d’exploitation des enfants, tout en protégeant les enfants aux besoins spécifiques».
Dans le domaine de la santé, Bladehane a rappelé «l’adoption du projet de la stratégie nationale de sécurité sanitaire (SNSS) 2025-2030, qui consacre un système national proactif basé sur la flexibilité pour protéger les générations actuelles et futures contre les risques sanitaires».
En ce qui concerne les droits des femmes, l’intervenant a souligné qu’en plus des acquis réalisés, «le président de la République a récemment approuvé la prolongation du congé de maternité pour les femmes actives à 5 mois, avec une couverture complète du salaire par les services de la sécurité sociale, dans le cadre de la protection et du renforcement des droits de cette catégorie».