L’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), en collaboration avec la délégation de l’Union européenne (UE) en Algérie, et l’ambassade de Pologne a organisé, ce lundi à Alger, une conférence intitulée «Les zones économiques spéciales comme outil d’attraction des investissements en Algérie».
Le directeur général de l’AAPI, Omar Rekkache, a révélé, dans une déclaration à la presse en marge de cette conférence, que «le nombre des projets d’investissement enregistrés au niveau des guichets de l’agence depuis le début de l’année jusqu’au 15 février a atteint 743 pour un montant total déclaré supérieur à 889 milliards de dinars».
Ces projets permettront de «créer près de 21.900 postes d’emploi, selon les engagements de leurs promoteurs», a ajouté le directeur général, précisant qu’au «sein de l’ensemble de ces projets, 11 sont liés à des étrangers (dont 3 projets d’investissements étrangers directs et 8 en partenariat avec des investisseurs algériens)». Parmi ces projets, «il y a un projet d’investissement omanais visant à fabriquer des automobiles d la marque sud-coréenne Hyundai», a-t-il encore fait savoir.
Rekkache a attribué ce bilan «positif» au climat des affaires qui connaît un «élan» au cours de ces trois dernières années, traduit par «la tendance ascendante des investissements de qualité, créateurs de richesse et d’emplois, dans les différentes wilayas du pays». Cela a été concrétisé, a-t-il ajouté, grâce à «la vision stratégique des hautes autorités et aux réformes profondes qu’elles ont menées, notamment à travers un ensemble de textes législatifs et réglementaires parmi lesquels les lois relatives à l’investissement, aux zones franches et à foncier économique, qui ont contribué au retour de la confiance des investisseurs».
Création prochaine de pôles industriels spécialisés dans différentes wilayas
A cela s’ajoute la création de pôles industriels spécialisés dans plusieurs régions, selon le directeur général de l’AAPI, qui a indiqué qu’«il est prévu, dans ce contexte, la création d’un pôle spécialisé dans la production de cuir dans la wilaya de Médéa, un autre pour la fabrication de textiles dans la wilaya de Relizane et un pôle pour la production de fournitures scolaires à Bordj Bou Arreridj».
Concernant la rencontre, Rekkache a précisé qu’elle s’inscrit «dans le cadre de la mise en œuvre du projet de coopération lancé par la délégation de l’Union européenne, en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, visant à promouvoir les investissements européens directs en Algérie».
Il est à noter que cet événement, qui a vu la participation d’ambassadeurs des pays de l’Union européenne en Algérie, de représentants de plusieurs secteurs ministériels, de représentants d’organismes nationaux et d’experts algériens et internationaux, a permis de présenter plusieurs exposés et interventions de la part d’experts algériens et européens axés sur les mécanismes de renforcement de la coopération économique entre l’Algérie et les pays européens dans tous les domaines bénéfiques pour les deux parties.
«2025 sera une bonne occasion pour approfondir les relations entre l’Algérie et l’UE»
Lors de cette conférence, l’ambassadeur de l’Union européenne en Algérie, Diego Mellado, a souligné que l’Algérie est «un partenaire stratégique» de l’Europe. L’ambassadeur a estimé qu’il est «essentiel de renforcer les relations bilatérales dans plusieurs domaines, notamment en augmentant et facilitant les échanges commerciaux entre les deux parties, en attirant les investissements européens vers l’Algérie, en renforçant le transfert de technologie, en intégrant les espaces économiques bilatéraux et en développant des chaînes de valeur intégrées bénéfiques pour les deux parties».
Réitérant le caractère «fondamental et stratégique» des relations entre l’Algérie et l’UE, il a indiqué que «l’année 2025 sera une bonne occasion de les approfondir et de les consolider sur la base d’un partenariat gagnant-gagnant». Bas du formulair
Après 20 ans de mise en œuvre de l’accord d’association et face aux nouvelles réalités géostratégiques, c’est le moment pour «revisiter notre partenariat et regarder nos relations dans leur globalité, notamment dans le cadre du nouveau pacte pour la Méditerranée», a souligné Mellado. L’ambassadeur a affirmé qu’il «est possible d’attirer plus d’investissements européens en Algérie, de développer et de faciliter nos échanges commerciaux et d’intégrer nos économies», précisant que la démarche de l’Algérie visant à diversifier son économie est «légitime» et qu’elle s’aligne dans ce cadre avec les objectifs de l’UE qui visent à consolider sa base industrielle.