Le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, a présidé ce mardi à Alger la cérémonie d’installation des sous-commissions de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer, durant laquelle il a souligné que l’Algérie dispose d’un bon niveau dans ce domaine sur le plan africain.
La cérémonie a été organisée en présence du ministre de la Production pharmaceutique, Ouacim Kouidri, du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, du président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS), Pr Kamel Sanhadji et du président de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer, Pr Adda Bounedjar.
Dans son allocution, le ministre a réitéré «l’engagement et l’attention particulière accordés par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au secteur de la santé, en travaillant pour assurer une prise en charge des citoyens, notamment les patients atteints de cancer». Il a souligné que cette maladie reste comme toute autre maladie, notant que «l’Etat a fourni les capacités financières nécessaires pour la combattre, comme en témoigne l’allocation de 45% du budget de la Pharmacie centrale aux hôpitaux (PCH), soit 80 milliards de dinars, pour couvrir les frais de médicaments destinés au traitement du cancer».
Saïhi a ajouté que le nombre important d’hôpitaux spécialisés dans le traitement du cancer illustre également «l’intérêt accordé par l’État à cette pathologie», évoquant «une nouvelle stratégie visant à ouvrir des services spécialisés dans les nouveaux établissements hospitaliers, avec une capacité d’accueil de 240 lits, équipés d’accélérateurs et de divers équipements médicaux nécessaires». Il a souligné que «ces mesures et engagements découlent des principes fondamentaux de l’État algérien».
Par ailleurs, le ministre a affirmé que l’Algérie «dispose d’un bon niveau en matière de lutte contre le cancer sur le plan africain, en réussissant à produire localement un nombre important de médicaments anticancéreux, aussi bien par le groupe public Saidal que par des investisseurs privés».
Lors de son intervention, Saïhi a insisté sur l’importance de la prévention «comme facteur clé» dans la lutte contre cette maladie. Face à cet enjeu, le ministère de la Santé a décidé, indique-t-il, «d’instaurer et de célébrer une semaine de sensibilisation à l’importance de la prévention, avec un programme étendu sur toute l’année». Il a aussi souligné «la nécessité de créer des unités de recherche au sein des différents centres hospitaliers».
Cette cérémonie, qui coïncide avec la Journée mondiale contre le cancer, a été marquée par l’installation de 22 sous-commissions dédiées à la prévention et à la lutte contre cette maladie.
A son tour, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ouacim Kouidri, a estimé que cet événement marque le besoin «urgent de coopération et de synergie» entre les ministères concernés et les différentes instances en vue d’«améliorer les soins de santé et de fournir les traitements appropriés aux patients atteints de cancer à travers des stratégies efficaces et une action continue».
Kouidri a souligné que l’Algérie a «placé parmi ses priorités la disponibilité des traitements nécessaires au service de la santé du citoyen», rappelant qu’elle a «lancé plusieurs projets pour la production locale de médicaments contre le cancer, en vue de réaliser l’autosuffisance dans ce domaine».
De son côté, le président de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer, Pr Adda Bounedjar, a noté que ces commissions sont chargées de «préparer les assises nationales qui se tiendront en mai prochain et qui auront à élaborer une stratégie nationale de prise en charge, de prévention et de lutte contre le cancer pour la période 2025-2035», précisant que «cette stratégie repose sur cinq axes : la prévention, le dépistage et le diagnostic précoces, la prise en charge thérapeutique des patients avec l’amélioration du parcours de soins des patients, la recherche scientifique sur cette maladie et la réinsertion sociale des patients guéris», insistant sur l’«importance primordiale» de la prévention de cette maladie.