Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Youcef Cherfa, a révélé, ce mardi, depuis Biskra, que depuis 2020, plus de 58.000 exploitations agricoles ont été raccordées à l’électricité à l’échelle nationale.
Lors d’une visite de travail et d’inspection dans cette wilaya, Cherfa a écouté une présentation détaillée sur le secteur agricole et l’aquaculture. Il a ainsi pu évaluer la réalisation des objectifs fixés, notamment en ce qui concerne les superficies cultivées dédiées aux cultures stratégiques, la régularisation du foncier agricole, l’extension des surfaces irriguées et le raccordement des exploitations agricoles à l’électricité.
Et selon les chiffres présentés par le wali, la wilaya de Biskra connaît «une transformation notable» en matière de surfaces irriguées, avec «l’octroi de plus de 1.700 autorisations de forage de puits au cours de l’année 2023-2024».
À cet égard, le ministre a rappelé le programme vital initié par le président de la République depuis 2020, visant le raccordement des exploitations agricoles à l’électricité. À ce jour, selon lui, «plus de 58.000 exploitations ont été électrifiées à l’échelle nationale, et des fonds ont été alloués pour achever entièrement ce programme».
Il a également rappelé les objectifs fixés pour le développement des cultures stratégiques et la réalisation d’infrastructures de stockage à travers tout le territoire national, ainsi que l’extension des surfaces irriguées à plus de trois millions d’hectares d’ici 2027.
Pose de la première pierre pour la réalisation d’un silo d’une capacité de stockage de 100.000 tonnes
En ce qui concerne le foncier agricole, Cherfa a souligné que la décision du président de la République relative à la régularisation définitive du foncier agricole en 2025 «représente une opportunité irremplaçable pour les agriculteurs, leur permettant de mettre en valeur leurs terres en toute sérénité et de bénéficier des différentes formes de soutien offertes par l’État».
Sur place, le ministre, en compagnie du wali a procédé à la pose de la première pierre pour la réalisation d’un silo stratégique de stockage de céréales à la commune Oumache, «d’une capacité de stockage de 100.000 tonnes». De plus, cette wilaya a bénéficié de «8 centres de stockage de proximité d’une capacité totale de 40.000 tonnes, dans le cadre du programme national visant à renforcer les capacités de stockage, qui comprend 30 silos stratégiques et 350 centres de stockage de proximité».
A l’occasion, il a répondu aux préoccupations des agriculteurs, qui ont exprimé leur disponibilité à «s’engager dans le programme de développement de la production nationale».
En outre, Cherfa a visité une unité d’aquaculture spécialisée dans la production d’alevins de tilapia dans la commune Sidi Okba, relevant de l’Office national des aliments pour bétail (Onab), où il a pris connaissance des détails de l’activité d’aquaculture dans cette wilaya. Cette institution produit actuellement 300.000 alevins de poissons destinés à l’aquaculture.
Nécessité de relancer l’activité d’aquaculture en eau douce afin d’augmenter la production nationale
Sur place, il a insisté sur «la nécessité de veiller à relancer l’activité d’aquaculture en eau douce, en particulier les intrants nécessaires tels que les alevins et les aliments pour poissons, afin d’augmenter la production nationale», appelant les acteurs de ce domaine à «mettre en place un réseau de commercialisation spécifique pour le tilapia, afin de rendre ce produit accessible au grand public».
Lors de la dernière étape de sa visite dans la wilaya, le ministre de l’Agriculture a visité la ferme modèle Profert Agri, un investissement privé situé dans la commune Sidi Okba.
La ferme s’étend sur une superficie de 39 hectares, avec la première phase de développement sur 5 hectares, consacrée à la production de tomates cerises destinées à l’exportation, dont la production devrait débuter au deuxième trimestre de 2025. Le propriétaire du projet envisage d’étendre l’exploitation à 25 hectares dans les années à venir.
Cherfa a reçu des explications détaillées sur ce projet «utilisant les dernières technologies agricoles, uniques en Afrique et en Europe du Sud». Il est prévu que «60 travailleurs soient employés lors de la première phase, avec l’objectif d’atteindre 350 travailleurs à la fin du projet».