L’Algérie a brillamment assuré la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU en janvier, marquant son mandat par des initiatives cruciales pour la paix mondiale, en particulier en Afrique et dans le monde arabe. Le mois de février, c’est désormais la Chine qui reprend le flambeau, succédant ainsi à l’Algérie.
Le représentant permanent de la Chine à l’ONU, l’ambassadeur Fu Cong, tiendra une conférence de presse demain lundi pour dévoiler le programme de travail du Conseil de sécurité, après son approbation lors d’une séance matinale. Ce Conseil se compose de 15 pays, dont cinq membres permanents avec droit de veto : la Chine, la Russie, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis, et 10 membres non permanents élus pour deux ans, parmi lesquels l’Algérie.
Durant son mandat de présidence, l’Algérie a placé au centre de ses priorités la défense des causes justes et la lutte contre les menaces à la paix mondiale, en particulier en Palestine, au Liban, en Syrie, au Yémen, en Libye et au Soudan. Des réunions d’urgence ont été convoquées pour aborder des sujets d’actualité, comme la question palestinienne et la menace de fermeture de l’UNRWA par l’entité sioniste. L’Algérie a réaffirmé son engagement à soutenir «la réconciliation palestinienne et à renforcer la solution à deux États».
En matière de réformes et de justice, l’Algérie a obtenu des avancées importantes, notamment un accord historique pour le réinvestissement des fonds libyens gelés, et une mesure obligeant le Comité des sanctions sur la Libye à informer les autorités libyennes de la situation de ces fonds. Ce succès a renforcé l’influence de l’Algérie sur la scène internationale.
L’Algérie a également pris une part active dans la lutte contre le terrorisme, avec une réunion de haut niveau pour alerter sur l’expansion du terrorisme en Afrique, en particulier dans la région sahélo-saharienne. Le président Abdelmadjid Tebboune a fait preuve d’une vision stratégique, soulignant que le terrorisme en Afrique constitue «une menace mondiale». L’Algérie a été saluée pour «son rôle clé», notamment par l’Union africaine (UA), et pour avoir instauré, au sein du Conseil de sécurité, «une déclaration présidentielle» sur l’architecture de lutte contre le terrorisme en Afrique, «un pas important vers la reconnaissance internationale du rôle de l’Algérie dans cette lutte».
Ainsi, l’Algérie a consolidé son rôle de «leader mondial» dans la diplomatie de la paix, tout en mettant en avant les priorités du Continent africain et des pays frères.