Le ministre de la Culture et des Arts a supervisé, jeudi dernier, une rencontre élargie avec divers écrivains, éditeurs et acteurs de l’industrie du livre au Palais de la culture Moufdi-Zakaria et ce, dans le cadre du soutien à la scène culturelle, de la promotion de l’industrie du livre et du partenariat avec les acteurs du secteur de l’édition dans un souci de soutenir les initiatives visant à améliorer le niveau de la lisibilité en Algérie.
La rencontre a vu la participation du président du Haut Conseil de la langue arabe (HCLA), Salah Belaïd, du président de l’Académie algérienne de la langue arabe (AALA), Cherif Meribaï, du président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Abdelmadjid Zaâlani, du président de la commission de la culture, de l’information, de la jeunesse et du tourisme au Conseil de la nation, Bousbaâ Mahfoud, du coordinateur de la commission algérienne Histoire et Mémoire, Lahcène Zeghidi, et nombre d’intellectuels, d’écrivains, d’éditeurs et de membres de la presse. L’objectif de cette rencontre était de célébrer la conclusion du programme de soutien à l’édition pour l’année 2024, d’évaluer les résultats obtenus et de présenter le programme du secteur pour l’année 2025 concernant le livre.
Un programme spécial de soutien au livre et à l’édition
Dans son allocution, le ministre a souligné que cette rencontre constitue «une occasion de faire le point sur la situation de l’édition et d’examiner les principaux indicateurs permettant de définir les grandes lignes de l’avenir de l’édition en Algérie», tout en rappelant «les efforts de l’Etat via le ministère pour mettre en place toutes les conditions matérielles, humaines et organisationnelles nécessaires afin de promouvoir l’industrie du livre».
Il a également affirmé la volonté de son ministère d’«initier cette année un programme spécial de soutien au livre et à l’édition» et invité les éditeurs «à se rapprocher des services de la Direction du livre via les plateformes et les applications électroniques dédiées à cet effet après la décision de prolonger la période d’inscription jusqu’à la fin du mois de février prochain».
Adoption d’une nouvelle politique pour les salons
Afin de soutenir la production et la distribution du livre, Bellalou a annoncé «l’adoption d’une nouvelle politique pour les salons», incluant «le renforcement du réseau des salons périodiques, dont certains seront organisés par le ministère de la Culture et des Arts, dédiés aux éditeurs et «l’élargissement du réseau des salons permanents du livre dans les bibliothèques publiques avec la création de nouveaux espaces pour l’exposition des livres des éditeurs tout au long de l’année, selon un programme défini».
Cette politique inclut, en outre, selon le ministre, «la promotion de la participation nationale aux salons internationaux, le soutien aux librairies de vente de livres avec la création d’espaces dédiés à l’exposition et à la vente de leurs livres, la facilitation de l’obtention de licences et l’accompagnement des institutions et maisons d’édition souhaitant organiser des salons dans différentes régions du pays».
Un taux de réseautage de bibliothèques publiques de 21% et une finalisation prévue d’ici à la fin de 2025
Le premier responsable du secteur a salué en cette occasion «l’expérience novatrice de l’Etat qui a mis en place un large réseau de bibliothèques publiques, désormais opérationnelles» et a indiqué qu’«un travail sera entrepris dans un avenir proche pour leur réseautage conformément aux engagements du président de la République concernant la numérisation», un processus, a-t-il précisé, «déjà lancé et ayant atteint 21% avec l’objectif de le finaliser avant la fin de l’année».
Il a aussi fait part des efforts du secteur dans ce domaine, «visant à numériser toutes les transactions, facilitant ainsi les services liés au livre via les plateformes numériques dédiées», en précisant qu’«une autre plateforme numérique dédiée à la gestion des droits d’auteur est en phase de test».
Les start-up et les investisseurs appelés à se tourner vers l’industrie du livre
En conclusion, Bellalou a appelé à «intensifier les efforts pour préserver et développer ces acquis dans une direction qui soutient la scène culturelle, renforçant ainsi la construction du savoir et du patrimoine en Algérie», et a invité tous les investisseurs à «se tourner vers l’industrie du livre». Il a, de plus, encouragé les start-up et les investisseurs à s’intéresser à l’industrie du livre à toutes ses étapes» en tant que secteur «contribuant au développement de l’économie nationale».
De son côté, le président du HCLA a invité tous les créateurs et éditeurs à «rivaliser au service de la culture» et a exprimé sa joie d’être présent à cet événement majeur lié à l’industrie du livre et à son développement, tout en saluant «les efforts du ministère de la Culture et des Arts pour améliorer les services des bibliothèques, notamment en matière de numérisation et de réseautage».
La cérémonie a également été une occasion de récompenser les publications du ministère qui ont reçu des prix internationaux. Des distinctions ont aussi été décernées aux jeunes lecteurs les plus assidus dans les bibliothèques publiques principales.
Il est à noter qu’une exposition a été organisée lors de la cérémonie pour présenter les publications bénéficiant du programme de soutien à l’édition de 2024, et le ministre a parcouru les différents stands qui proposaient des titres précieux dans divers genres littéraires. Une évaluation du secteur du livre et de l’édition a également été présentée.