Le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Tayeb Zitouni, a appelé ce lundi, à New Delhi, à saisir les opportunités d’investissement offertes par l’Algérie, faisant savoir que grâce aux réformes économiques profondes entreprises par l’Algérie depuis 2020, les demandes d’investissement au pays ont connus une augmentation significative.
Lors de sa participation, à l’ouverture de la 29e édition du Sommet des Partenariats, en Inde, les 2 et 3 décembre qui rassemble d’éminents représentants des Gouvernements, des institutions économiques et des experts en partenariats internationaux, Zitouni «a invité à saisir des opportunités d’investissement qu’offre l’Algérie», soulignant «la transparence et l’attractivité de son climat d’affaires».
Dans son intervention à l’occasion, il a renouvelé son appel à «tous les partenaires pour qu’ils s’associent à la dynamique économique algérienne et profitent des opportunités d’investissement disponibles», tout en œuvrant ensemble à «construire un avenir économique commun basé sur l’innovation et la productivité».
Zitouni a expliqué, dans ce cadre, que les réformes économiques profondes entreprises par l’Algérie depuis 2020, dans le cadre du programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, notamment la nouvelle loi sur l’investissement et la réforme monétaire et bancaire, ont eu des «impacts positifs» sur le milieu des affaires et l’amélioration de l’environnement d’investissement.
Plus de 10.000 demandes d’investissement en Algérie, ces dernières années
Il a ajouté que ces initiatives s’inscrivent dans «la volonté de l’Algérie d’évoluer vers un modèle économique fondé sur des bases juridiques solides, garantissant la liberté économique et l’égalité des chances entre investisseurs nationaux et étrangers, tout en renforçant les critères de transparence et d’ouverture pour suivre les mutations de l’économie mondiale».
Il a également noté que «ces réformes ont contribué à l’augmentation significative des demandes d’investissement, dépassant récemment les 10.000 projets pour une valeur estimée à 30 milliards de dollars».
Le ministre du Commerce et de la Régulation du marché national a souligné que la participation de l’Algérie à ce sommet vise «à établir des partenariats solides et de qualité avec différents pays, notamment dans les domaines des intrants, des industries manufacturières et de la mécanique, dans le but de renforcer les capacités de production locales et d’atteindre l’autosuffisance».
Les atouts uniques de l’économie algérienne mis en avant
Dans ce contexte, Zitouni a mis en avant «les atouts uniques» de l’économie algérienne, notamment son rôle de carrefour des échanges commerciaux libres avec plus de 100 pays, grâce à son appartenance à diverses zones de libre-échange et à la conclusion d’accords commerciaux qui lui permettent d’accéder à un marché de plus de 3.000 milliards de dollars.
Il a de plus évoqué des projets continentaux stratégiques réalisés par l’Algérie, tels que la route reliant Tindouf (sud de l’Algérie) à Zouerate (Mauritanie) et la route transsaharienne entre l’Algérie et Lagos (Nigeria), dont la section algérienne deviendra un corridor économique facilitant l’accès au marché africain en reliant les ports algériens au nord à l’intérieur du Continent.
Le ministre a aussi évoqué les efforts déployés pour développer le réseau ferroviaire, qui s’étend actuellement sur 4.722 km et devrait atteindre 6.500 km à la fin des travaux en cours, pour atteindre 15.000 km d’ici 2030.
À cette occasion, Zitouni a mentionné les avancées réalisées dans le secteur minier, avec le lancement de trois projets d’envergure mondiale, soulignant que ces réalisations «traduisent les progrès significatifs reconnus par plusieurs institutions internationales, qui ont classé l’Algérie parmi les principales économies africaines pour 2024».
«L’Algérie estime nécessaire la coopération multilatérale»
Par ailleurs, il a ajouté que «l’Algérie estime nécessaire la coopération multilatérale pour atténuer l’impact et réduire les risques découlant du morcellement géographique et économique et du changement climatique, faire face aux chocs et accélérer la transition vers une économie verte comme modèle de développement durable».
Concernant les relations algéro-indiennes, Zitouni a salué la «dynamique positive» qu’elles connaissent, notamment après la visite historique de la présidente de la République de l’Inde en Algérie en octobre dernier, qui a débouché sur des décisions économiques importantes à la suite de ses entretiens avec le président Abdelmadjid Tebboune.
Pour conclure, le ministre a rappelé la responsabilité mondiale dans l’établissement de la paix, notamment pour «mettre fin aux souffrances du peuple palestinien et du peuple libanais, victimes de guerres d’extermination sans précédent dans l’histoire de l’humanité». Il a affirmé que le «développement de l’économie mondiale dépend d’une paix juste et durable».