Le Palais de la culture d’Alger a vibré, mardi, au rythme de l’ouverture du 8ᵉ Festival international des arts contemporains, un événement artistique d’envergure réunissant 39 pays venus des cinq continents.
Cette exposition se veut un miroir de la diversité culturelle mondiale et un carrefour pour la réflexion sur l’évolution de l’art à l’échelle internationale, tout en offrant une plateforme d’échange entre artistes, penseurs et spectateurs.
Dans son discours inaugural, le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, a mis en lumière l’importance de l’art en tant que «vecteur de mémoire et d’identité», soulignant «le rôle clé de ce festival pour la mise en avant du rayonnement culturel de l’Algérie». Il a rappelé les ambitions renouvelées de cette édition, visant à «inscrire le festival comme un événement majeur de portée mondiale». L
e ministre a ainsi insisté sur «la nécessité de promouvoir une économie des arts, de stimuler l’investissement culturel et de renforcer les liens entre la culture et l’économie». Cette édition, marquée par la présence de l’Etat de Palestine en tant qu’invité d’honneur, reflète aussi un engagement fort en faveur des valeurs de paix, de résistance et de solidarité humaine.
Un projet de loi sur la coopérative artistique bientôt publié
Dans une déclaration aux différents médias, le ministre de la Culture et des Arts a adressé un salut particulier à tous les artistes palestiniens, ainsi qu’aux hommes et femmes de Palestine qui luttent pour leur liberté. Il a souligné que cette édition du festival constitue «une grande opportunité pour réaliser un véritable renouveau artistique et favoriser les échanges culturels et artistiques entre les pays participants». Cet événement est, en outre, «une occasion précieuse pour soutenir les jeunes artistes algériens en les ouvrant à l’héritage artistique mondial», a-t-il ajouté.
Lors de l’inauguration, le ministre a révélé qu’un projet de loi sur la coopérative artistique sera «bientôt publié, permettant aux artistes de créer des institutions culturelles lucratives, générant ainsi de la richesse et un marché artistique dans le pays».
Une mosaïque d’artistes nationaux et internationaux
L’exposition présente un éventail d’œuvres d’artistes aussi bien nationaux qu’internationaux. Le Bahreïni Adnan Abderrahmane Ahmed expose une série de toiles, dont «Princess of My Stories», et l’artiste algérien Yasser Ameur dévoile son tableau percutant «Do Not Feed the Peace», une œuvre symbolique qui interroge le rôle de la paix dans les conflits contemporains. L’artiste indien Yusuf Bhopal propose sa série «Line is Life», où il explore les lignes comme métaphores de l’existence humaine, tandis qu’Ali Boukhalfa, autre talent algérien, présente «Equitation», une série vibrante qui célèbre la tradition équestre à travers des compositions dynamiques.
Sous le slogan «Pour un héritage nouveau», cette 8ᵉ édition invite à repenser l’héritage culturel dans un monde en perpétuelle transformation. Le festival souligne l’importance des arts visuels pour la préservation des identités locales et leur rôle essentiel dans la promotion du développement durable et de la diversité culturelle. A travers cette réflexion, il cherche à créer un héritage culturel enrichi par un équilibre entre tradition et modernité, mettant en avant les artistes comme gardiens du patrimoine et acteurs de l’enrichissement des sociétés contemporaines.
Le festival, selon les organisateurs, ambitionne ainsi de contribuer à la construction d’un patrimoine vivant, ancré dans des valeurs universelles, et de promouvoir le dialogue interculturel par des créations artistiques uniques.