Jeudi soir à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaïeh d’Alger, la comédie musicale dramatique «Thaman El Horriya» (Le prix de la liberté) a captivé un public venu en masse pour célébrer le 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution algérienne. En présence de la ministre de la Culture, Soraya Mouloudji, de hauts responsables et de diplomates étrangers, cette opérette a mis en lumière l’impact de la chanson et de la musique dans la lutte pour l’indépendance.
Mise en scène par Rabie Guichi et écrit par Haroun Al Kilani, «Thaman El Horriya» a mobilisé environ 200 artistes, comprenant comédiens, danseurs, musiciens et techniciens. Ce spectacle, organisé par le ministère de la Culture et des Arts, rend hommage aux artistes qui, à travers leurs chants et leurs musiques, ont soutenu la cause algérienne. Selon le directeur de l’Opéra d’Alger, Abdelkader Bouazzara, cette représentation unique témoigne de la reconnaissance du peuple algérien envers ces militants culturels ayant rejoint le Front de libération nationale.
Présenté en quatre actes, ce spectacle de 90 minutes commence avec une évocation de l’épopée de l’hymne national «Qassaman» retraçant le parcours de son auteur Moufdi Zakaria jusqu’à sa mise en musique par Mohamed Fawzi et son intégration symbolique orchestrée par le regretté Haroun Rachid. Le deuxième acte honore des figures emblématiques de la scène artistique algérienne telles qu’Ali Maâchi, Fadhéla Dziria, Mustapha Kateb et bien d’autres, dont les œuvres ont contribué à faire résonner la voix de l’Algérie en lutte pour sa liberté à travers le monde.
Ce spectacle, première comédie musicale algérienne en live, a été brillamment accompagné par l’orchestre symphonique de l’Opéra d’Alger, dirigé par Zohir Mazari, avec le chœur de la wilaya d’Alger et une vingtaine de danseurs du Ballet de l’Opéra sous la houlette de la chorégraphe Nouara Idami. Les comédiens, dont Hassen Kechache et Ouahid Achour, et les chanteurs Khaled Mahboub et Lamia Aït Amara ont sublimé les personnages de ces artistes-militants avec des costumes d’époque créés par Zoubida Setti.
La scénographie d’Abdelghani Chentouf et la bande sonore signée Younès Bahri ont fidèlement restitué l’atmosphère des années de guerre. En clôture, l’ensemble de cornemuse El Mezwed de la Garde républicaine, dirigé par Abdelbaki Brahmi, a offert un bouquet de morceaux traditionnels issus du patrimoine algérien, apportant une touche finale émotive.
Le public a chaleureusement applaudi «Thaman El Horriya», ponctuant les scènes marquantes de youyous et d’ovations, témoignant de l’attachement à ce spectacle riche en émotions et en fierté nationale.