Dans le cadre de sa visite de travail et d’inspection, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, s’est rendu ce mardi, dans les wilayas d’el Tarf et d’Annaba. Le ministre, accompagné d’une délégation ministérielle, a été accueilli à l’aéroport international Rabah Bitat d’Annaba, par les walis des deux wilayas, et des représentants des autorités locales, selon le communiqué du ministère.
La visite a commencé par la wilaya d’eEl Tarf, où le ministre a inspecté, le chantier de construction de l’usine de dessalement de l’eau de mer, de Koudiet Draouèche, dans la commune de Berrihane, avec une capacité de production, de 300.000 mètres cubes par jour. Ce projet, selon la même source, attribué à l’Algerian Energy Company spa (AEC), fait partie des projets nationaux stratégiques, inscrits dans le plan de développement, lancé par le président de la République, pour la période 2022-2024, prévoyant la réalisation, de 5 stations de dessalement, dans les wilayas d’Oran, Béjaïa, el Tarf, Boumerdès et Tipasa, avec une capacité totale, de 1,5 million de mètres cubes par jour. Avec la mise en service de ces cinq usines, la capacité totale de dessalement en Algérie, atteindra 3,7 millions de mètres cubes par jour, ce qui couvrira, 42% des besoins en eau potable, du pays.
A l’occasion, Arkab a entendu une présentation technique, sur le projet et a constaté sur le terrain l’avancement des travaux, qui «est actuellement de 68,42%». Ce projet vise, à «fournir de l’eau potable, aux populations des wilayas d’el Tarf, Souk Ahras, Oum el Bouaghi et Annaba, ainsi qu’à certaines régions, de l’Est du pays».
Il convient de rappeler, que le lancement de ces cinq grands projets de stations de dessalement, s’ajoute au plan d’urgence précédent, lancé en 2021, qui visait la réalisation de trois stations, en Algérie et à Boumerdès, avec une capacité totale, de 150.000 mètres cubes par jour.
Nécessité de respecter les délais de réalisation, de tous les projets des stations
Le ministre a salué, «les efforts des cadres algériens, dans différents secteurs, qui veillent à fournir au pays, de nouvelles infrastructures de dessalement de l’eau de mer, grâce à des entreprises nationales, spécialisées dans le domaine de la construction, des études et de l’ingénierie». Il a également souligné, «la nécessité de respecter les délais de réalisation, de tous les projets de stations de dessalement, considérés comme une solution stratégique, pour garantir la sécurité hydrique, et faire face à la pénurie d’eau».
En outre, Arkab a rappelé les instructions du président de la République, concernant «l’encouragement des fabricants locaux d’équipements, de matériel, de pièces mécaniques et de pièces de rechange, pour les stations de dessalement, et la nécessité de progresser, dans ce domaine pour maîtriser pleinement les techniques et les équipements».
Inauguration de la nouvelle usine d’extraction et de traitement du feldspath, à Aïn Barbar
Dans la wilaya d’Annaba, le ministre a inauguré, la nouvelle usine d’extraction et de traitement du feldspath à Aïn Barbar, dans la commune de Séraïdi, située à 35 km au Nord-ouest de la ville d’Annaba.
Avec une superficie de 33 hectares, cette usine est dédiée, à la production de feldspath, extrait du gisement de feldspath de Djebel Oued, avec des réserves géologiques exploitables, variant de 3 à 6 millions de tonnes, et un investissement total, de 1,411 million de dinars algériens. L’usine emploie 118 travailleurs.
La Fondation nationale des produits miniers non ferreux et des matières utiles (ENOF), branche de la Sonaram, est le principal fournisseur de feldspath en Algérie, avec une capacité de production, estimée à 90 000 tonnes par an, en plus de la quantité produite par l’usine actuelle, qui est de 30.000 tonnes par an.
Le feldspath est utilisé dans de nombreuses industries, notamment pour les réfractaires comme la céramique et la porcelaine, ainsi que dans la fabrication du verre, des matériaux abrasifs et des revêtements métalliques. Une petite quantité, ne dépassant pas 10 %, est utilisée à d’autres fins, telles que les charges (remplissage), dans la production de plastique, de peinture et de caoutchouc. Récemment, le feldspath a également commencé à être utilisé, dans la fabrication d’isolants électriques.
L’enrichissement de l’économie nationale, passe par une industrie minérale dynamique
Le ministre a souligné, que «la diversification et l’enrichissement de l’économie nationale, en général, et le développement du secteur minier, en particulier, visent à fournir les matériaux miniers et de base, aux secteurs économiques à travers le développement de projets structurants et stratégiques, dans le secteur des mines, afin de créer une industrie locale, générer de la richesse et des emplois».
Il a de plus salué, la contribution du secteur minier, «à l’enrichissement de nombreuses industries de transformation, avec des matériaux miniers», mettant l’accent, sur «la nécessité de valoriser ce secteur, en augmentant la valeur ajoutée, conformément au programme établi, pour valoriser et développer les capacités minières du pays».
Arkab a, de plus, souligné «la nécessité de créer des industries de transformation, pour les matières extraites», notant que «cette démarche fera de la fabrication de matières minières, une priorité pour le travail et l’investissement, dans ce secteur». Cela répondra, selon le ministre, «aux besoins des fabricants locaux, en matières minières utilisées dans de nombreuses industries, ou permettra d’exporter ces matières, sous forme de produits de haute valeur». Dans les deux cas, ajoute-t-il, «cela augmentera le bénéfice tiré des ressources minérales, et contribuera à la réalisation de bénéfices importants, pour les activités industrielles et commerciales, tout en maximisant la contribution du secteur minier, à l’économie nationale».
«L’Algérie parviendra, au cours de 2025 à exporter 10.000 tonnes de feldspath»
Dans une déclaration aux médias, après avoir assisté à une présentation de cette unité, Arkab a indiqué, que l’État «a adopté une stratégie de développement du secteur minier, basée sur la mise en œuvre, de 26 projets de recherche et d’exploration de matériaux miniers, parmi lesquels, une unité d’extraction et de traitement du feldspath à Aïn Barbar, dans la commune de Seraïdi, avec une capacité de production annuelle, atteignant 90.000 tonnes, ce qui permettra d’exporter 3.000 tonnes, au cours de l’année en cours et 10.000 tonnes, en 2025».
Il a ajouté, que cette installation, qui est «la première du genre en Algérie», dispose d’un stock de plus de 3 millions de tonnes, et d’un gisement voisin, susceptible d’augmenter le stock à 6 millions de tonnes. Il a souligné, que «l’Algérie augmentera chaque année, ses capacités de production de ce matériau, grâce au développement de ce secteur minier».