Les travaux de la réunion d’experts préparatoire, de la 11e réunion ministérielle du Comité des dix chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine (C10), sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations-unies (ONU), prévue lundi, ont débuté ce dimanche, au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, à Alger.
S’exprimant à l’occasion, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Lounès Magramane, a affirmé, que «le large soutien, dont bénéficie la position africaine commune, au sein des Etats membres de l’ONU, et des différents groupes d’intérêt, est une sérieuse reconnaissance, de la légitimité et de l’importance de la revendication de l’Afrique, telle que formulée, dans le Consensus d’Ezulwini et la Déclaration de Syrte».
Magramane a indiqué, que cette réunion «se tient en une conjoncture délicate, marquée par de sérieuses menaces, la dernière en date étant la violation continue, des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, par l’occupant sioniste, son mépris du Droit international, et des décisions de la Cour internationale de justice, malgré la dénonciation et les multiples appels internationaux, à prendre des mesures immédiates et efficaces, pour mettre fin à l’agression barbare à Ghaza».
Et d’ajouter, que «la réforme du Conseil de sécurité des Nations-unies est désormais, une nécessité absolue», soulignant, que «la relance des négociations gouvernementales internationales, dans ce cadre, revêt une importance capitale».
A cet effet, le SG du ministère des Affaires étrangères a rappelé, que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait affirmé, à maintes occasions, notamment dans son discours lors des travaux de la 78e session ordinaire, de l’Assemblée générale (AG) de l’ONU, tenue en septembre dernier à New York, que «la relance des négociations internationales, concernant la réforme du Conseil de sécurité, selon une approche globale et intégrée, doit être une priorité, pour la communauté internationale, afin d’aboutir à un consensus, sur une véritable réforme, garantissant une représentation plus transparente, ce qui confirme, l’engagement de l’Algérie, en faveur de la position africaine commune, pour mettre un terme à l’injustice historique, à l’égard du Continent africain».
Il a exhorté tous les participants, «à saisir l’opportunité de cette réunion, pour insuffler une forte dynamique, aux démarches collectives et apporter tout l’appui, à la position commune pour gagner le pari et répondre, aux attentes des peuples africains».
«L’Afrique plaide, d’une seule voix, pour la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU»
Pour sa part, la directrice générale et ambassadrice itinérante du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de Sierra Leone, Victoria Sulimani, a transmis les salutations du président de son pays, Julius Maada Bio, au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au Gouvernement algérien, et au C10.
Mme Sulimani a indiqué, que «la 11e Réunion ministérielle continuera de plaider, en faveur de la juste cause du C10, pour une représentation permanente, au Conseil de sécurité de l’ONU», appelant tous les représentants des pays participants, à «examiner minutieusement, le contenu du programme ministériel, afin que les recommandations adoptées, puissent permettre de cristalliser le soutien, à la position africaine unifiée, en mettant l’accent, sur les revendications et les droits africains communs, pour corriger et lever les injustices, dont est victime le Continent africain».
Dans ce cadre, la responsable a souligné que «l’Afrique plaide, d’une seule voix, pour la réforme du Conseil de sécurité, de l’ONU».
La réunion préparatoire des experts s’est poursuivie dans l’après-midi, avec des séances à huis clos.
Le C10 a été créé en 2005, pour appuyer la position africaine unifiée, dans les négociations gouvernementales en cours, dans le cadre de l’ONU sur la réforme du Conseil de sécurité.
Il est composé de dix (10) pays africains, à savoir l’Algérie, la République du Congo, la Guinée équatoriale, le Kenya, la Libye, la Namibie, l’Ouganda, la Sierra Leone, le Sénégal et la Zambie.