La Rencontre nationale sur les perspectives d’investissement dans les cultures stratégiques et la valorisation des races locales, qui s’est tenue à Naâma sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a débuté ce samedi.
Organisée par la wilaya de Naâma, en collaboration avec les ministères de l’Agriculture et de l’Intérieur, cette Rencontre avait pour thème, «Nâama : des perspectives prometteuses, pour investir dans l’agriculture stratégique, et valoriser les races locales». L’événement a été inauguré, en présence de plusieurs personnalités, dont le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, et la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahleb.
L’événement a également réuni, les walis de Tlemcen, de Saïda, de Sidi Bel Abbès, d’el Bayadh, de Béchar, de Béni Abbès, de Timimoun et d’Adrar, ainsi que des membres des deux Chambres du Parlement, des responsables d’entreprises et d’Organismes publics, des représentants d’Organisations patronales, des agriculteurs, des professionnels et des opérateurs économiques. La Rencontre avait pour objectif, de mettre en avant, les atouts et le potentiel agricole et économique, de la wilaya de Naâma, notamment en ce qui concerne, les perspectives d’investissement, dans les cultures stratégiques et la valorisation des viandes rouges, en mettant en lumière, la race ovine «Deghma».
S’exprimant à l’occasion, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, a affirmé, que «le fait qu’une des wilayas des Hauts-plateaux accueille cette Rencontre nationale, en présence d’un grand nombre de membres du Gouvernement, d’une pléiade de hauts cadres de l’État, de chercheurs et d’opérateurs économiques, confirme la rupture radicale, avec les anciens modèles, où de tels événements étaient l’apanage de certaines wilayas seulement, où les sujets étaient traités, selon une approche horizontale, ne donnant pas leur juste place, aux spécificités locales.
L’Algérie vise l’équité et la durabilité, dans toutes ses régions
Il a déclaré, que «ce changement illustre les manifestations de la nouvelle politique de développement, que le président de la République a tracée, basée sur la généralisation du développement, selon les principes d’équité et de durabilité, et qui fait de toutes les régions du pays, des acteurs de la dynamique économique et sociale nationale, accordant une attention particulière, aux régions des Hauts-plateaux et du Sud, en raison des ressources dont elles disposent, pour réaliser le saut économique, tant attendu».
Le premier axe de cette politique, selon Merad, «portait sur le rattrapage de l’écart de développement dans ces wilayas, à travers d’importantes décisions, telles que la création des dix wilayas du Sud, et leur renforcement en ressources, nécessaires au décollage de leur développement, le programme des zones d’ombre et ses projets structurants, qui ont permis la réhabilitation des infrastructures, et des structures de base, sans négliger les programmes complémentaires de développement, destinés à un certain nombre de wilayas, qui ont été soutenus par des projets structurants, ayant un impact, régional et national, pour accroître leur attractivité».
Parallèlement à cela, le deuxième axe, en cours de mise en œuvre, ajoute le ministre, «est lié à la mise à niveau économique des différentes régions, et au renforcement du rôle des Collectivités locales, dans le développement, ainsi que la diversification de l’économie nationale, pour renforcer l’attractivité de la compétitivité de ces régions, et attirer les investissements productifs, à travers le renforcement du rôle des walis, dans le suivi et l’accompagnement de la concrétisation sur le terrain, des décisions prises par les pouvoirs publics, au niveau central».
Il a également souligné, que cette rencontre «met en évidence, la priorité accordée par le président de la République, à la promotion de l’établissement d’une économie diversifiée, loin de la dépendance aux hydrocarbures, basée sur une utilisation optimale, des capacités et des potentialités de chaque région, et consacrée au travail collectif et intégré, entre tous les acteurs des autorités centrales et locales, les opérateurs économiques et les professionnels spécialisés dans divers secteurs d’activité, ainsi que les experts universitaires».
Les principaux piliers du nouveau modèle économique, qui visent à encourager l’investissement
Merad a abordé les principaux piliers du nouveau modèle économique adopté, qui consiste essentiellement, à «encourager l’investissement, notamment dans un certain nombre de filières stratégiques, liées à la sécurité alimentaire, ainsi qu’à augmenter la production nationale, de produits agricoles de large consommation, tout en encourageant, la production locale de viande et de produits laitiers, en encourageant les branches créatives, de la richesse en ce qui concerne l’agriculture, saharienne et montagnarde».
En outre, il a évoqué les réformes opérées dans ce cadre, dont la révision complète de la législation relative à l’investissement, la réorganisation du cadre institutionnel accompagnant l’investissement, avec notamment, la création de l’Office de développement de l’agriculture industrielle, en terres sahariennes (ODAS), et l’octroi de toutes les facilitations fiscales et parafiscales, pour soutenir la dynamique d’investissement, dans les Hauts-plateaux et le Sud.
Par ailleurs, le ministre a salué les résultats positifs enregistrés, et l’amélioration des quantités de production, de rendement et des quantités collectées, au niveau des coopératives céréalières, «grâce à la supervision des walis, à toutes les étapes de la saison agricole, à travers l’accompagnement sur le terrain des agriculteurs, le renforcement des capacités de stockage des céréales, l’élargissement des superficies agricoles et le forage de puits, pour renforcer la ressource en eau», souligne-t-il.
Merad a également évoqué, les efforts du secteur de l’intérieur, en coordination avec le secteur de l’agriculture au début de l’année 2023, qui ont abouti à la réussite de l’opération de recensement de cheptel national, affirmant, que cette opération «a permis, pour la première fois, d’obtenir des données fiables, sur la richesse animale en Algérie, qui seront consolidées et confirmées, lors du Recensement général de l’agriculture, en cours».
Il a assuré, «la poursuite de l’engagement du secteur, pour continuer à contribuer efficacement, à la valorisation des capacités locales, et à faire avancer la roue du développement, notamment en continuant à financer les programmes de développement, qui ont permis l’émergence de pôles de réussite, dans le domaine agricole».
Le ministre de l’Intérieur a souligné, le développement local «positif» à Naâma, qui est devenu, selon lui, «l’une des principales wilaya dans le domaine de l’agriculture stratégique, et de la richesse animale, grâce à ses ressources naturelles, et à son infrastructure adaptée». Cela renforce son «attractivité et sa capacité, à attirer les investisseurs, devenant un centre de développement des industries de transformation, en raison de son potentiel économique, notamment avec la livraison attendue, de la zone industrielle de Harchaia, dont les travaux de développement, touchent à leur fin», ajoute-t-il, notant que «la wilaya de Naâma occupe, la 4e place, en termes de nombre de cheptels ovins, notamment, avec la race “Deghma”, qu’il convient de préserver, de développer et de valoriser, surtout face aux défis climatiques, que connaît le pays».