Malgré un environnement de marché international du ciment hautement concurrentiel, Holcim El-Djazaïr, spécialisé dans la production de ciment et de ses dérivés, a réalisé une performance en exportant plus de 3,4 millions de tonnes en 2023, représentant 30% de l’ensemble des exportations de l’Algérie pour les deux produits (ciment et clinker), selon un communiqué du cimentier, qui a précisé que «cette réalisation représente une augmentation de 7% par rapport aux 3,2 millions de tonnes enregistrées en 2022 et une augmentation de 17% du chiffre d’affaires».
Constitués de produits finis, ces produits à l’export marquent, ainsi, une transition significative de l’importance de la quantité vers la création de valeur pour l’Algérie.
Selon la même source, il est important de souligner que, dans ce contexte particulier, Holcim El-Djazaïr a choisi d’orienter ses exportations davantage vers les produits finis et de réduire la proportion de produits semi-finis. Et de préciser qu’«en 2023, 40% de ses exportations concernent le ciment, représentant une hausse de 300% par rapport à 2022.
Cette proportion devrait continuer à augmenter pour atteindre plus de 60% en 2024». Pour ce faire, est-il précisé dans le communiqué du cimentier, «le groupe Holcim El- Djazaïr a débloqué d’importants investissements, notamment l’acquisition d’un chargeur de navires en 2023, représentant un investissement de 3,5 millions d’euros». «De plus, une nouvelle flotte de camions performants a été acquise par le groupe, qui a également entrepris la construction de nouveaux silos de ciment dédiés à l’exportation dans son usine à Mascara. Des investissements ont également été réalisés dans des halls de stockage de ciment blanc pour traiter des navires de plus grande taille via les ports d’Oran, de Mostaganem et d’Arzew», est-il noté.
Et de poursuivre que «ce résultat a été rendu possible grâce aux différentes mesures de promotion d’exportation hors hydrocarbures définies par les pouvoirs publics. Toutefois, l’Algérie a la capacité d’exporter plus de 10 millions de tonnes par an si des mesures adaptées sont mises en place, notamment dans le domaine logistique, telles que la priorité de traitement des navires dédiés à l’exportation, l’extension des structures de stockage de ciment dans les ports et la promotion du transport ferroviaire, ce qui permettra de réduire les émissions de CO2 et de minimiser les risques d’accidents».
En outre, selon le communiqué de Holcim El-Djazaïr, «le maintien des niveaux d’exportations de la filiale ciment sur les marchés déjà acquis ces dernières années dépend de la maîtrise de l’empreinte CO2. C’est particulièrement crucial en Europe, où une taxe sera instaurée à partir de 2026 pour toutes les importations de produits à forte empreinte carbone». Aussi, pour l’aspect environnemental, «il est essentiel de prendre en compte ces enjeux et de s’engager activement dans la décarbonation de nos industries et de nos exportations.
Cela peut être réalisé en adoptant des pratiques plus durables, en investissant dans des solutions à faible émission de carbone et en favorisant le remplacement des transports routiers par des transports ferroviaires». «Cette mesure écologique vise à réduire les émissions de CO2 et à minimiser les risques d’accidents», est-il indiqué. En outre, hormis l’exportation, le groupe Holcim El-Djazaïr réitère son engagement indéfectible envers la feuille de route définie par les autorités publiques afin de «contribuer au développement économique et social du pays».
Une ambition qui se manifeste, selon la même source, par «la satisfaction des besoins du marché local grâce à des produits et des solutions de construction innovants et durables et par la diversification des revenus extérieurs hors du secteur des hydrocarbures grâce à l’exportation de produits finis. Tout cela s’inscrit dans le respect scrupuleux des engagements environnementaux», est-il conclu dans le communiqué du groupe Holcim Algérie.
F.Z.