Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Brahim Merad, a présenté, ce lundi, devant la Commission des affaires juridiques, administratives et des libertés de l’Assemblée populaire nationale de l’avant projet de loi visant à réformer en profondeur les règles de prévention, d’intervention et de réduction des risques de catastrophes dans le cadre du développement durable, a indiqué le ministère, dans un communiqué.
Le texte, qui découle des engagements pris par le président de la République, vise à garantir un cadre de vie de qualité, respectant les normes du développement durable, tout en préservant l’environnement et assurant la protection des biens et des ressources.
Merad a souligné la nécessité de cette réforme en mettant en lumière les multiples catastrophes survenues en Algérie au cours des dernières années, ayant entraîné des pertes humaines considérables et des dommages matériels estimés à des montants astronomiques, avoisinant les 35 milliards de dinars annuellement.
“Les expériences précédentes ont révélé des faiblesses dans le cadre juridique actuel, en mettant particulièrement en évidence la nécessité d’inclure la prévention et la prévision comme des piliers essentiels de notre approche”, a déclaré le ministre.
Selon lui, le projet de loi comprend 24 nouvelles dispositions et a procédé à la refonte de 66 articles existants. Il élargit également la liste des risques de 10 à 18, intégrant de nouveaux éléments tels que les risques liés au changement climatique, à l’espace, aux risques cyberspatiaux, au risque acridien, et aux risques biotechnologiques.
Les principales innovations introduites par le texte prévoient le passage d’une gestion axée sur les conséquences des catastrophes à une approche proactive axée sur la prévention, l’introduction d’une gestion participative des risques, une attention particulière à l’investissement dans les technologies modernes et numériques pour renforcer la prévision, et la création d’une phase dédiée à la récupération, la réhabilitation et la reconstruction après une catastrophe.
Le ministre a également insisté sur l’importance de renforcer la sensibilisation du public et l’éducation civique pour améliorer la résilience de la population face aux catastrophes. Et d’insister sur la révision du système d’assurance contre les catastrophes en le rendant plus attractif à la souscription et plus flexible en matière d’indemnisation.