Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a présidé ce samedi, l’ouverture d’une conférence nationale au campus Aboudaou de l’Université Abderrahmane-Mira à Béjaïa intitulé «Raréfaction des ressources minières et positionnement de l’Algérie : rôle du gisement de zinc-plomb de Tala Hamza-Oued Amizour».
En présence de la ministre de l’Environnement, Fazia Dahleb, et du ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, Arkab a indiqué que «l’objectif de cette conférence est de mettre en avant le rôle des ressources minières dans l’économie, et le développement en général, et les défis futurs auxquels est confronté le pays».
Le ministre de l’Energie a affirmé que «le gisement de zinc et de plomb Tala Hamza à Oued Amizour, dans la wilaya de Béjaïa, est l’un des plus grands réservoirs mondiaux de ces deux matériaux stratégiques. Son exploitation contribuera à stimuler davantage la croissance économique». Il a souligné «le rôle de ce gisement dans la production de zinc et de plomb et sa contribution à la promotion et à la dynamisation de l’économie nationale, tout en veillant au respect de l’aspect environnemental et à la réalisation des objectifs de développement durable».
Le ministre a ajouté que «l’augmentation de la demande de métaux et de produits associés dans de nombreux domaines industriels a conduit à la rareté de certains d’entre eux, ce qui constitue un défi direct sur les marchés mondiaux. Pour faire face à cette situation, de nombreux pays ont pris des mesures préventives et des solutions urgentes dans le domaine de la recherche, de l’exploration et de l’exploitation pour garantir l’approvisionnement en ces métaux, répondre à la demande intérieure et renforcer leur part de marché à l’échelle mondiale».
Arkab a également abordé «les efforts de l’Algérie pour encourager la recherche, l’exploration et l’exploitation minières et pour promouvoir les entreprises liées à l’industrie minière en vue de développer le secteur des industries extractives». Il a souligné «l’importance de relever les défis avec un maximum de performance et d’efficacité, ainsi que la recherche de partenariats rentables, en particulier avec les entreprises expérimentées dans le domaine des industries minières et métallurgiques».
«L’Algérie dispose de ressources minérales abondantes, mais, malheureusement, cette activité représente une part très faible du produit intérieur brut comparée à d’autres pays», a-t-il déploré.
L’importance de l’ouverture à l’investissement soulignée
En ce qui concerne le développement du secteur minier et sa relance, le ministre a indiqué que «l’Etat accorde une grande attention à ce domaine, notamment par la révision de la loi minière et la mise à jour de la carte minière nationale et par le développement des mines en exploitation et la concrétisation des projets structurés tels que le projet de phosphate inscrit en Bourse, celui d’exploitation de la mine de fer de Gara Djebilet et celui de la mine de zinc et de plomb de Tala Hamza à Amizour». Il a souligné aussi «l’importance de l’ouverture à l’investissement, de l’encouragement des entreprises et de la formation».
Concernant les évolutions visant à accroître la recherche sur les minéraux, leur extraction et leur exploitation, Arkab a indiqué que «les préoccupations concernent le respect de l’environnement et la préservation des ressources naturelles. Le gisement Tala Hamza étant l’un des plus grands au monde de ces matières stratégiques, on vise à aborder ce sujet en toute transparence et honnêteté scientifique avec la participation d’experts, de professeurs, de doctorants et d’étudiants universitaires spécialisés pour discuter tous les aspects économiques, techniques et environnementaux qui y sont liés».
Il a également indiqué que «les analystes répondront à toutes les questions légitimes et à toutes les préoccupations des habitants de la région». «De plus, l’accent sera mis sur l’avenir de ce gisement, en particulier ses retombées économiques et sociales positives sur la région», a ajouté le ministre.
Le ministre a conclu en rappelant «l’importance du gisement de Tala Hamza, sujet de notre réunion d’aujourd’hui, car il s’inscrit dans les projets prioritaires visant à valoriser nos ressources primaires, à diversifier notre économie nationale, à créer une industrie locale et à générer de la richesse et des emplois».
Aoun salue l’exploitation de la mine de zinc et de plomb pour son impact sur l’industrie nationale
Lors de son intervention, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a mis en avant «l’importance de l’exploitation de la mine de zinc et de plomb en raison de sa contribution à l’industrie nationale grâce à l’utilisation de ses matières premières après la transformation initiale».
Aoun a indiqué que «la production de zinc et de plomb nécessite des technologies modernes. L’utilisation de ces technologies dans la production de zinc et de plomb garantit la qualité tout en préservant l’environnement».
Il a également souligné que «le secteur industriel serait l’un des principaux bénéficiaires, étant donné l’importation de matières premières de l’étranger en devises étrangères et les difficultés rencontrées pour les obtenir».
Mme Dahleb rassure les habitants locaux : «Toutes les mesures ont été prises pour protéger l’environnement»
De son côté, la ministre de l’Environnement, Fazia Dahleb, a affirmé lors de son intervention que «toutes les mesures ont été prises pour protéger l’environnement contre les éventuels effets du projet», rassurant ainsi les habitants de la localité.
Elle a indiqué que «l’étude de ce projet fait l’objet d’un suivi constant par les autorités supérieures du pays à travers des rapports détaillés hebdomadaires qui sont envoyés par le ministère de l’Environnement au Premier ministre pour l’informer de l’avancement de l’étude du dossier».
Elle a ajouté qu’«un plan a été élaboré pour suivre et gérer l’aspect environnemental du projet, incluant toutes les mesures spéciales visant à réduire et atténuer les éventuels impacts de l’exploitation de cette ressource, notamment l’utilisation des dernières technologies pour réduire les émissions polluantes».
La ministre a également souligné «la prise de mesures pour suivre la gestion de l’eau dans cette région en mettant en place un système de collecte des eaux usées et de réutilisation de 50 % d’entre elles dans le système de production de la mine industrielle, tout en veillant à protéger la biodiversité et à établir un programme de surveillance environnementale permettant une évaluation continue des impacts environnementaux résultant du projet».