L’hommage rendu aux glorieux chouhada de la guerre de Libération nationale par le ministère de la Culture et des Arts, en collaboration avec celui des Moudjahidine et des Ayants droit, est, faut-il le souligner, à la hauteur des sacrifices consentis et de la détermination des pouvoirs publics à inscrire leurs noms en lettres d’or pour que les générations futures aient des référents et des symboles de sacrifice
C’est ainsi que la place du Musée des arts et des expressions culturelles traditionnelles sis au palais Hadj Ahmed Bey de Constantine a abrité, jeudi dernier, le début du tournage du film historique Souika, qui met en lumière une période vécue par la ville de Constantine durant la colonisation et illustre le militantisme de la vieille médina.
Ce film historique que devrait produire la Télévision algérienne sous la forme d’une grande œuvre cinématographique intitulée raconte de manière très artistique les événements historiques de la guerre de Libération nationale qui se sont déroulés en 1957 dans les anciens quartiers arabes de la ville du Vieux Rocher où les moudjahidine ont combattu avec beaucoup de bravoure et de détermination les forces de l’occupation coloniale
Selon le synopsis du film, celui-ci montre des scènes tirées de faits réels, écrits et réalisés par Amar Mohsene qui retrace les coutumes dans la vieille cité et raconte les épreuves du combat durant la guerre de Libération nationale. L’histoire se situe entre le premier jour du mois de Ramadhan et la veille de l’Aïd de l’année 1958. Selon Amar Mohsene, «le scénario rapporte des faits réels mêlés à des personnages tirés de l’imagination et illustrant des scènes typiques de l’époque, notamment les épreuves vécues par la population durant ces années de combat pour l’indépendance, par sa famille ou par ses voisins, précisant que le chahid Daoudi Slimane dit Hamlaoui apparaît dans ce film». Et de poursuivre : «La Télévision nationale a adopté récemment une nouvelle approche pour booster la création de films dramatiques qui racontent les faits historiques et réels et ce, en effectuant les tournages dans les quatre coins du pays.»
Il est important de souligner que, vu l’importance du film Souika, le wali de Constantine, Abdelkhalek Sayouda, a assisté au tournage des premières scènes. A cette occasion, le premier responsable de la ville des Ponts suspendus a déclaré qu’il allait «apporter son soutien à ce film qui illustre l’héroïsme de la ville des Ponts, qui fut un bastion de la résistance contre le colonialisme».
Pour sa part, le comédien Hakim Dekkar, qui interprète le rôle d’El Hadi dans le film, a déclaré : «L’histoire mêle la fiction et la réalité pour présenter une peinture du quartier de la Souika, qui fut le cœur battant de la ville de Constantine.»
Pour rappel, la Télévision nationale a lancé récemment le tournage du long métrage historique portant sur le parcours du grand révolutionnaire Mohamed Belouizdad, dont le scénario a été écrit par le journaliste Mourad Ouabbas et la réalisation confiée à Rachid Ben Hadji, un réalisateur de renommée internationale.