Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, a présenté, ce mardi, devant les membres de la Commission des affaires économiques, du développement, de l’industrie, du commerce et du plan de l’Assemblée populaire nationale la stratégie du secteur de l’industrie pharmaceutique.
Lors de son intervention, Ali Aoun a souligné «la nécessité de moderniser la fabrication locale de médicaments anticancéreux et d’insuline», affirmant que «ces médicaments sont introuvables sur le marché national».
Aoun a indiqué que «l’enveloppe financière allouée à ces médicaments est désormais d’environ 800 millions d’euros», ajoutant que «40% des besoins en médicaments contre le cancer et en insuline seront couverts par le secteur d’ici le début de 2024». Dans ce contexte, Aoun a appelé les associations à «promouvoir le produit local et à renforcer leur présence sur le terrain à travers le lancement de campagnes de sensibilisation».
Par ailleurs, il a déclaré que «l’objectif du secteur en 2023 et 2024 est de créer un tissu d’usines qui libèrent des matières premières et augmentent le taux d’intégration», et de souligner : «Nous avons actuellement de grandes capacités de production ; de plus, de nombreux producteurs n’ont pas encore commencé le processus de fabrication.»
Par la même occasion, Ali Aoun a souligné que «le secteur travaille à ouvrir lesIinvestissements directs étrangers (IDE) en Algérie, ce qui, à son tour, ouvrira de nouveaux horizons, y compris la fourniture de matières premières et de base pour la production».
Le ministre a également révélé l’existence de manipulations par les producteurs et les importateurs sur les chiffres réels des importations, soulignant que des sanctions financières seront prises à leur encontre.
Il a indiqué que «l’intervention repose sur trois axes, qui sont la poursuite de la promotion des investissements de la production pharmaceutique nationale, l’évaluation des besoins en matière de produits pharmaceutiques, ainsi que l’élaboration d’un plan d’affaires pour l’exportation de produits pharmaceutiques».
Le ministre a indiqué que «les statistiques du secteur ont révélé 200 établissements pharmaceutiques actifs dans le domaine de la production, dont 129 établissements dans la production de produits pharmaceutiques couvrent un tiers de la demande nationale».
Ali Aoun a déclaré que «l’Algérie est actuellement en mesure de fabriquer 2353 médicaments localement».
Il a affirmé que «la fourniture de produits pharmaceutiques et la création de la Direction de la vigilance stratégique sont affiliées au ministère et l’un des objectifs du secteur est la création d’un Observatoire national de médicaments».
Aoun a souligné également «la nécessité d’adapter certaines dispositions réglementaires pour achever les projets actuellement bloqués avec un examen de la façon d’approuver les fournitures médicales pour régler tous les dossiers et pour surmonter les obstacles devant les producteurs afin d’encourager les investissements».
Il a également mis l’accent sur le développement des mécanismes de fonctionnement de l’Agence nationale du médicament en renforçant les ressources humaines et en facilitant les procédures d’inscription à leur niveau.