En étant l’homme de la réconciliation sud-africaine et le décideur politique qui a accepté de mener une lutte armée contre le régime de l’apartheid, Nelson Mandéla, surnommé «Madiba», a été vite adopté par l’Algérie, terre de liberté.
Aussi, en décidant de visiter l’Algérie, dès sa sorte de prison, Nelson Mandela savait qu’il allait être dans sa seconde patrie, lui qui s’en est beaucoup inspiré dans sa lutte contre le régime de l’apartheid dans son pays.
«C’est l’Algérie qui a fait de moi un Homme». Ainsi parlait cette figure de proue de la lutte anti-apartheid et premier président noir d’Afrique du Sud, pour témoigner d’une gratitude éternelle en direction du pays qui l’a accueilli et entraîné entre 1961 et 1962.
Une visite qui a scellé la relation, devenue presque fusionnelle entre Nelson Mandela et l’Algérie qui sait reconnaître les siens.
«Mandela a été impressionné par la Révolution algérienne et était venu en Algérie pour s’en imprégner», a ainsi déclaré Nourredine Djoudi lors du Forum de la mémoire, organisé mercredi dernier à Alger à l’occasion de «la Journée internationale Nelson-Mandela».
Il faut, également mettre en exergue le fait historique selon lequel l’Algérie nouvellement indépendante, assurera ainsi, au cours des décennies suivantes, un soutien financier et logistique aux membres de l’ANC.
Et que de leurs cotés, les diplomates algériens s’efforceront de défendre les revendications de l’ANC au sein de l’Organisation de l’Union africaine (OUA). Mais c’est en 1974, à la 29e Assemblée générale des Nations Unies, que l’Algérie parvient à obtenir une victoire diplomatique qui accélère la marginalisation du régime de l’apartheid.