L’Algérie a adopté une stratégie nationale multisectorielle de lutte contre le tabagisme, a déclaré le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid dans une allocution prononcée à l’occasion de la journée mondiale sans tabac, célébrée cette année sous le slogan: “Tabac et covid-19: je m’engage à arrêter de consommer du tabac”.
Le ministre a indiqué à cette occasion que le taux de prévalence du tabagisme en Algérie « a atteint 16,2% en 2017 chez les personnes âgées entre 18 et 74 ans ». Tandis que le « taux de prévalence chez les jeunes a atteint 8,8% durant la même année », a-t-il ajouté.
Pour cela, le ministre a affirmé que “la lutte contre le tabagisme représente une des priorités du ministère de la Santé, d’autant plus que l’Algérie figure parmi les premiers pays en Afrique à avoir paraphé en 2006 la convention-cadre pour la lutte antitabac”.
Selon lui, “l’Algérie dispose d’un “arsenal juridique qui doit être appliqué scrupuleusement sur le terrain”. Le ministre a fait savoir, dans ce contexte que son département a mis en place “53 unités de consultation d’aide au sevrage tabagique dans le cadre de la stratégie nationale de lutte antitabac”. Ces unités sont, d’après lui ” réparties à travers l’ensemble du territoire national”.
Benbouzid a en outre rappelé que “la stratégie nationale multisectorielle de lutte contre le tabagisme, adoptée par son département, ne concerne pas uniquement les professionnels de la santé mais les autres ministères, la société civile et les médias”.
Le ministre a tenu à révéler que le fléau du tabagisme demeure une “menace pour la santé publique”.
Selon le Pr Fourar que le tabagisme “fait 8 millions de victimes chaque année dans le monde “. Il a fait savoir que “7 millions de ces décès sont dus à la consommation du tabac proprement dite et environ 1,2 million au tabagisme passif”.
Il a ainsi demandé “d’engager toutes les actions selon une démarche multisectorielle en vue de la réduction de la consommation et ce, par le renforcement des mesures visant à interdire l’usage du tabac dans les lieux publics ainsi que la sensibilisation du public aux risques pour la santé”.